Tout a commencé un 19 juillet, par un bel après-midi ensoleillé, lors d’une promenade de la chienne Juanita. Lorsque, au détour d’un chemin, nous avons découvert une petite forme agonisante, style châtaigne vivante, communément nommé: Hérisson. Fallait-il le laisser là, le déplacer dans un fourré ou l’emmener chez un vétérinaire? La dernière solution nous parut la plus judicieuse.

Le vétérinaire appelé nous aiguilla sur un spécialiste « es » hérisson : M. Jacques Philippin. C’est ce dernier qui nous a guidé pour tous les soins à venir.

1er bilan de santé.

Afin de déterminer l’âge approximatif de l’animal: la pesée. Il faisait 95 grammes. Il avait de petites dents à peine apparentes. Cela nous permit d’évaluer qu’il était agé de 2 à 3 semaines. Il était en état d’hypotermie et de déshydratation.

Les soins furent des plus simples:

1. thé de fenouil mélangé à de la poudre de lait pour chiots, à donnner à l’aide s’une seringue avec un embout de valve de vélo pour imiter une tétine.  (Attention: ne jamais donner du lait de vache ou pour bébé humain à un hérisson petit ou grand: cela peut-être mortel! ni de pain d’ailleurs).
2. une bouillotte afin qu’il ait bien chaud (petite bouteille en plastique remplie d’eau chaude entourée de papier ménage).

Après chaque repas, il fallait bien masser le ventre du hérisson afin de stimuler son petit intestin (très important jusqu’à ce qu’il se nourrisse seul!).

Le lendemain soir, il pesait déjà 120 grammes!!!

Au fil des jours, son régime s’est diversifié avec l’apport de diverses protéines (pâtée pour chat, croquettes pour chaton), quelques fruits (bananes, pommes, prunes, mûres, noix, raisins secs non souffrés), biscuits aux noisettes, nourriture spéciale hérisson, avoine pour le lest…

Début août, il a fallu entreprendre un traitement de l’animal contre une formidable mycose qui lui faisait perdre tous ses piquants. Nous n’avions, hélas, pas su repérer les signes avant-coureurs de la maladie. A ce sujet, cela nous a appris qu’il est préférable, pour ne pas dire primordial, de manipuler un hérisson avec des gants!!!

Le 27 août, Nestorine (nous l’avions baptisé Nestor, jusqu’à ce que, coup de Théâtre(!), M. Philippin nous apprenne qu' »il » était en réalité une fille!) pesait 404 grammes. Pour pouvoir hiberner un hérisson doit peser au moins 800 grammes!

Le 3 septembre, notre hérissonne accusait un bon 470 grammes! et suivait toujours le traitement contre la mycose. Nous l’avons gardé jusqu’au mercredi 3 octobre, date à laquelle M. Philippin est venu la chercher pour l’installer chez lui quelques jours. Le 18 octobre il l’a conduite à Collonges-Bellerive chez une connaissance qui possède un jardin avec enclos. C’est là qu’il l’a installé afin qu’elle reprenne contact avec son milieu naturel. Elle pesait alors 818 grammes.

Samedi 27 octobre, c’est le grand jour!
Ce soir on lui ouvrira son enclos…
Nestorine pèse 908 grammes.

Vous voulez en savoir plus, vous pouvez télécharger ICI le dossier en pdf AU SECOURS DES HERISSONS ORPHELINS, texte de Jacques PHILIPPIN

ICI le lien sur le site de SOS hérissons à Vernier GE.

Mais faites atentions à ce qui se dit sur certains forums.
Exemple: Donner du jambon, des limaces(risque de contamination par certains vers) ou autres préparations miracles.